Morne plaine

 

Waterloo est, en Belgique, une commune de l'arrondissement de Nivelles dans la province du Brabant Wallon (environ 27 900 habitants). Altitude 110 m.
Latitude 50°43' Nord- Longitude 4°23' Est

Le 18 juin 1815, à Waterloo, les Alliés du duc de Wellington, et les Prussiens du maréchal Blücher, écrasent les Français de l'Empereur Napoléon 1er.

Le contexte
A son retour de l'île d'Elbe, le 1er mars 1815, Napoléon doit affronter une nouvelle coalition. C'est en Belgique qu'il va rencontrer l'armée du duc de Wellington et celle du maréchal Blücher. Face à leur supériorité numérique (de l'ordre de deux pour un), il décide de les combattre séparément.
Le 16 juin, il engage le maréchal Ney contre Wellington aux Quatre-Bras pendant que lui même affronte les Prussiens à Ligny. Ney perd du temps mais l'Empereur met les Prussiens en fuite. Bien qu'en difficultés, ceux-ci parviennent à se replier sur Wavre. Le 17, Napoléon demande aux 34 000 hommes de Grouchy de les poursuivre. Informé de leur défaite, Wellington se replie sur les hauteurs du Mont St Jean, tandis que Ney reste inactif. Profitant du répit, Wellington fortifie ses positions défensives.
La bataille
Les Français (l'armée du Nord) alignent 72 000 soldats (16 000 cavaliers) et 246 canons. Les Alliés, 68 000 hommes (12 000 cavaliers) et 156 canons. 53 000 soldats prussiens sont dans la nature mais pas très loin. L'infanterie anglaise est très solide mais la cavalerie manque de discipline.
Retardée par la pluie, la bataille ne commence que le 18 juin à midi. Wellington a pris position sur le plateau du Mont Saint Jean. Trois fermes fortifiées, Hougoumont à droite, La Haie Sainte au centre et Papelotte à gauche, renforcent sa défense. Napoléon lance à 11h30 son frère Jérôme sur Hougoumont pour faire diversion. A 13h, les canons ouvrent la bataille à l'ouest et sur La Haie Sainte. L'attaque échoue mais, dans la contre-attaque, la cavalerie lourde anglaise est mise hors de combat.
À 15h, une nouvelle attaque sur la Haie Sainte contraint Wellington à replier son centre. Ney charge à l'ouest l'infanterie intacte et prend la ferme à 18h30 d'où il peut commencer à mitrailler les Anglais. Il demande des renforts ... que Napoléon refuse car, depuis 14h, les Prussiens commencent à arriver. Grouchy, bien qu'averti n'a pas maintenu le contact. Protégé à l'est, Wellington peut renforcer son centre. La Vieille Garde, trop tard engagée, ne peut plus rien faire.
À 21h, quand Wellington et Blücher se rencontrèrent à La Belle Alliance, la Garde avait résisté jusqu'au dernier homme, Napoléon ainsi que le reste des Français était en fuite. Wellington donna à la bataille le nom de la ville où il avait établi son QG : Waterloo.
Les Français perdirent 25 000 hommes (tués ou blessés), 8 000 prisonniers et abandonnèrent 220 canons. Les pertes des Alliés s'élevèrent à 15 000 soldats, celles des Prussiens à 7 000.
Polémique
On relève d'étonnants dysfonctionnements du côté français :
* Mauvaises transmissions des ordres : à Ney (Ligny), à Grouchy (Wavre).
L'important n'était pas que Grouchy rejoigne Waterloo mais qu'il empêche les Prussiens d'y arriver.
* Engagements tardifs aux Quatre-Bras, à Ligny, à Waterloo où la bataille aurait pu commencer plus tôt. (l'état du terrain n'a pas contrarié les mouvements prussiens) et où la Garde aurait pu intervenir quand Ney demandait des renforts pour l'estocade.
* Manque de coordination des armes : Jérome attaque Hougoumont sans préparation d'artillerie, Ney lance ses cavaliers en oubliant son infanterie, la Garde "donne" sans appui d'artillerie et quand il n'y a plus de cavalerie.
* Mauvais choix du lieu des attaques : Ney lance ses charges de cavalerie à l'ouest de la Haie Sainte alors que l'infanterie n'a pas été fragilisée, la Garde attaque à l'ouest plutôt qu'à la Haie Sainte.
* Détail non négligeable : les canons alliés capturés sont laissés intacts, permettant aux artilleurs de Wellington de les réutiliser.
* Mauvais choix des hommes de la part de Napoléon : Davout, son meilleur maréchal est laissé à Paris. Grouchy, expert en cavalerie, n'a pas l'expérience du commandement d'une armée, Soult est utilisé comme chef d'état major plutôt que dans un rôle opérationnel.
Napoléon, qui sous-estimait son adversaire, a t-il essayé de garder tout le bénéfice d'une victoire ?