Altitude 45 m.
Latitude 47°20' Nord
Longitude 0°31' Est
En 1532, Jean Le Breton, ministre des finances de François 1er, commence la construction du château actuel.
L'ancien domaine romain de la "Villa Andriaca" conserva son nom jusqu'à l'an mille. Il fut ensuite rebaptisé Colombiers, et ne retrouva le nom de Villandry qu'en 1639. Cependant les habitants demeurent les Colombiens.
Le 4 juillet 1189, Henri II Plantagenêts, trois jours avant sa mort, signa la paix de Colombiers qui sanctionnait la victoire de Philippe II Auguste.
Au XIVème siècle, le château devint la propriété des familles de Craon puis de Chabot. En 1532, Jean Le Breton, ministre des finances de François 1er, dont les armoiries figurent sur le galbe d'une des lucarnes, achète le château et décide de reconstruire Villandry en conservant, à l'angle sud-ouest une grosse tour carrée, vestige de la forteresse primitive (il fit construire, près de Chambord, Villesavin, une réplique miniature de Villandry).
En 1619, la seigneurie de Colombiers, est transformée en Marquisat au bénéfice de Balthazard Le Breton, en 1639 le domaine prend le nom de Villandry.
En 1754, le château est racheté par le comte Michel-Ange de Castellane, ambassadeur du roi, issu d'une famille noble provençale qui remplace l'escalier à vis de l'angle sud-ouest par un escalier droit dans le corps de logis principal, construit les dépendances de chaque coté de l'avant cour et réaménage l'intérieur du château. En 1906, le docteur Carvalho, arrière grand père des actuels propriétaires, acquiert le château, pour le sauver de la démolition et imagine de recréer des jardins " Renaissance".
Datant de la seconde renaissance française, les influences italianisantes et les souvenirs médiévaux (tourelles, clochetons, mâchicoulis) ont disparu au profit d'un style purement français qui préfigure ce que sera plus tard le style Henri IV. C'est le dernier des grands "châteaux de la Loire".
Galeries à arcades, fenêtres à meneaux entourées de pilastres richement décorés, hautes lucarnes, toitures d'ardoise aux fortes pentes forment le cadre de la cour d'honneur. Pour éliminer l'impression de monotonie qu'engendre un trop grand respect de la symétrie, les angles formés par les corps de logis sont légèrement aigus ou obtus, les ailes n'ont pas tout à fait la même longueur, l'alignement des fenêtres centrales ne se situe pas exactement au milieu du corps de bâtiment.
Le rez-de-chaussée contient une maquette du site, une salle à manger et une cuisine, au premier étage, trois chambres sont ouvertes au public (celle du prince Jérome Bonaparte qui ne l'occupa jamais, celle du potager et celle d'ann Coleman) ainsi qu'une galerie d'art (courant réaliste espagnol). Au bout de la galerie, le plafond hispano-mauresque d'une petite pièce provient du palais des ducs de Maqueda (Tolède XVème siècle). Il est fait de caissons de bois polychrome et doré. Le second étage est celui des chambres d'enfants et de l'escalier qui mène au donjon du XIIème siècle d'où on découvre le panorama des jardins et de la vallée du Cher.
Inspirés des jardins des XVIème et XVIIIème siècle, ils ont été crées au XXème siècle par Joachim Carvalho et Ann Coleman.
Ils sont étagés en terrasses sur trois niveaux dans une petite vallée parcourue par un ruisseau.
1 250 tilleuls, 1 200 charmes, 52 kilomètres de buis, 250 000 plants de fleurs et de légumes occupent dix jardiniers sur six hectares.
* Le jardin d'ornement prolonge les salons du château. Il contient quatre "jardins d'Amour" (tendre, passionné, volage, tragique), des croix (Malte, Languedoc, Basque), des Fleurs de lys. De l'autre côté du canal, des instruments de musique.
* Le jardin d'eau est au dessus du jardin d'ornement, au sud du domaine. Il est centré autour d'une pièce d'eau en forme de miroir Louis XIV qui alimente les douves.
* Le jardin des simples regroupe, entre le potager et l'église, une trentaine de plantes aromatiques, condimentaires ou médicinales.
* Le jardin potager de la Renaissance, entre le château et le village, est composé, sur 12 500 m2, de neuf carrés de même taille qui diffèrent par leurs motifs. L'harmonie entre les nuances des feuillages et l'alternance des éléments décoratifs (rosiers tiges, fontaines, tonnelles, carrés de fleurs) imaginée à la Renaissance a été copiée par Joachim Carvalho. Chaque année, deux plantations sont effectuées (l'une de mars à juin, l'autre de juin à novembre) pour lesquelles on utilise quarante espèces de huit familles différentes (les pommes de terre sont exclues). Le système d'arrosage est souterrain et une rotation triénale respectée.
* Le jardin des enfants offre une aire de jeux et une rencontre avec les ânes de Villandry.
* Le labyrinthe des charmilles.
* Le jardin des serres