La Révolution est sauvée - II

 

Jemmapes est, en Belgique, une localité de la commune de Mons (environ 91 000 habitants) chef lieu d'arrondissement de la province du Hainaut. La commune se compose des localités de Ciply, Cuesmes, Flénu, Ghlin, Harmignies, Harveng, Havré, Hyon, Jemappes, Maisières, Mesvin, Nimy, Nouvelles, Obourg, Saint Denis, Saint Symphorien, Spiennes, Villers Saint Ghislain.
Altitude 65 m.
Latitude 50°27' Nord - Longitude 3°53' Est.

Le 6 novembre 1792 les 40 000 volontaires de l'armée française commandés par Dumouriez battent l'armée autrichienne du duc de Saxe-Teschen. La Belgique passe sous domination française.

Le contexte
Après l'arrêt de l’armée prussienne à Valmy, le duc Albert de Saxe-Teschen et ses 20 000 autrichiens lève le siège de Lille et repasse la frontière des Pays-Bas. Dumouriez réunit à Valenciennes une armée de 40 000 hommes et marche contre les Autrichiens. Avec à sa droite Valence et à sa gauche Labourdonnaye, il part de Valencienne le 28 octobre. Le 3 novembre, il rencontre les avant-postes autrichiens. Le 5 au soir, il trouve les Autrichiens retranchés sur des hauteurs devant Mons. Il déploie son armée dans la plaine et se prépare à combattre le lendemain.

La bataille
Les 20 000 Autrichiens sont en attente sur des positions fortifiées par de nombreuses redoutes.  Clerfayt occupe Jemappes et Cuesmes, Beaulieu défend Berthaimont, des chasseurs tyroliens occupent le bois de Flénu et une cavalerie nombreuse se trouve en réserve entre Jemappes et Cuesme.
La cannonade s'engage dès sept heures du matin et dure jusqu'à dix heures. D'Harville, à l'extrème droite, se porte sur Berthaimont pour déborder les Autrichiens. Beurnonville, à droite,  attaque les redoutes de Cuesmes. Ferrand, à gauche, un moment hésitant mais raffermi par Thouvenot s'empare de Quaregnon et attaque Jemmapes.  Le duc de Chartres, au centre, doit aborder Jemmapes de front pour tenter une trouée entre ce village et Cuesmes. Les Français subissent le feu terrible de l’ennemi qui occupe le bois de Flénu. Menacés par la cavalerie autrichienne qui débouche de la trouée de Cuesmes, il commencent à se débander. C’est l’instant critique de la bataille. Dumouriez s’efforce de rappeler les troupes qui se dispersent. Le duc de Chartres rallie les soldats qui cherchent leur bataillon, les forme en une grosse colonne et, sous la mitraille, s’élance sur les pentes de Jemappes. Les Autrichiens résistent jusqu’au moment où apparaissent derrière eux les colonnes de Ferrand et de Thouvenot qui viennent de prendre Jemappes. Clerfayt, menacé d’être pris entre deux feux, se retire sur Mons. La droite française qui, sous Beurnonville avait eu un moment de défaillance, reformée par Dumouriez s’empare de Cuesmes. Beaulieu se décide aussi à la retraite. La journée aurait pu être désastreuse pour les Autrichiens si d’Harville avait occupé les hauteurs de Nimy.
L’effet moral de cette journée fut immense des deux côtés. La canonnade de Valmy avait donné confiance aux français, la bataille de Jemappes leur donna l’élan.