Comme à Gravelotte

 

Gravelotte est, en Moselle, une commune du canton de Ars sur Moselle et de l'arrondissement de Metz Campagne (environ 650 habitants).
Altitude 298 m.
Latitude 49°07' Nord
Longitude 6°01' Est.

Le 16 août 1870 de violents combats ont lieu autour de Gravelotte entre les Français qui cherchent à rejoindre Verdun et les Allemands qui veulent les en empêcher.

Le contexte
Le 19 juillet 1870, la France déclarait la guerre aux Prussiens. Face à une armée française de 230 000 hommes les Allemands engageaient 450 000 combattants (1 350 000 à la fin de la guerre).
Le 30 juillet, les Français franchirent la Sarre et prirent Sarrebrück le 2 août. Le 3 août le général Abel Douay fut surpris et battu à Wissembourg. Le 6 août, après de violents combats,  les généraux McMahon et Frossard furent vaincus à Reichshoffen et à Forbach. Le 11 août, les troupes françaises se regroupèrent sous les murs de Metz (sauf McMahon et de Failly repliés sur Châlons). Les Allemands tentèrent alors une manœuvre d'encerclement. Le 12 août le maréchal Bazaine ordonna le repli vers Verdun. Les combats de Borny, où le général Steinmetz résista victorieusement, retardèrent la retraite. Le 16 août à Gravelotte, les Français renforcèrent à nouveau leurs positions mais ne poursuivirent pas leur avantage. Les Allemands purent fermer la route de Verdun. Le 18 août, Bazaine ramena l'armée du Rhin vers Metz où, en dépit de tentatives de sortie réelles ou simulées, il capitula le 27 septembre.

La bataille
Dans la matinée du 16 août, l'armée française est échelonnée en profondeur. L'avant-garde occupe Vionville, le quartier général est à Gravelotte (3,5 km au nord-est de Rezonville), la droite s'étend jusqu'à Saint-Privat (au nord-est de Saint-Marcel). Retardés par les combats de Borny, des fragments des 3ème et 4ème Corps sont encore plus éloignés.
Les Allemands engagent le combat vers 9h15. Les Français, surpris, abandonnent Flavigny et Vionville. Vers midi et demi, les cuirassiers de la Garde chargent en vain à hauteur de Flavigny.
Vers 14h, l'arrivée de renforts français inquiète les Allemands qui sacrifient la brigade von Bredow dans une charge sans espoir.
À 17 heures, les Français pourraient contre-attaquer mais, faute d'ordre offensif, le général de Ladmirault ne poursuit pas son avantage. Jusqu'à 19 heures, Bazaine et son Etat-major repoussent les assauts ennemis et restent maître du terrain. Comme à Borny, deux jours plus tôt, les troupes françaises couchent sur leurs positions. Elles peuvent se considérer victorieuses mais la route de Verdun reste coupée.
On estime que 33 000 hommes (16 000 Français, 17 000 Allemands) ont été mis hors de combat.