La guerre des mines

 

Les Éparges est, dans la Meuse, une commune du canton de Fresnes en Woëvre et de l'arrondissement de Verdun (environ 60 habitants).
Altitude 346 m.
Latitude 49°04' Nord - Longitude 5°39' Est

De février à avril 1915, les combats pour conquérir la crête des Éparges furent sanglants et infructueux.

Les lieux
La crête des Éparges qui domine la plaine de la Woëvre au sud de Verdun est occupée dès le 20 septembre 1914 par les Allemands.
La 1ère ligne est située sur les ruines des villages des Éparges et de Trésauvaux, les bois du versant nord-est et les espaces plus dégagés du versant nord-ouest
La 2ème ligne est basée sur la tranchée de Calonne (route Verdun-Hattonchâtel à travers le massif forestier)
Les troupes sont mises au repos à l'ouest, dans les villages de Belrupt, Sommedieue, Mont sous les côtes, Mouilly ... 

La bataille
Les Allemands occupent la crête des Éparges. Pour résorber le "saillant de Saint Mihiel", Joffre désire un observatoire sur la plaine de la Woëvre. Le 17 février 1915, après l'explosion de 4 mines sous la partie ouest, la 12ème DI attaque depuis le pied. Au prix de pertes très lourdes, les Français atteignent la crête. Cependant les Allemands en conservent une partie, gardent la colline suivante de Combres plus élevée et progressent dans le secteur de la Tranchée de Calonne. Le 5 avril, le "point X" est atteint et l'offensive est arrêtée le 15 avril. Le 24 avril, a lieu la contre-offensive allemande puis le 20 juin une nouvelle offensive française ... Pendant plus de deux années encore les  Éparges seront le lieu de violentes attaques, tirs d'artillerie et de gaz, contre attaques, sapes et explosions de mines bourrées d'explosifs.
Ces combats provocants des pertes considérables pour des gains apparemment minimes ont eu en France un grand retentissement.

Le saillant de Saint Mihiel
Dans leur tentative d'encerclement de Verdun (dans le nord par l'Argonne et au sud est vers Pont à Mousson), les Allemands sont parvenus à prendre Saint Mihiel. Arrêtés au fort de Troyon, ils s'accrochent au "saillant de Saint Mihiel" qui brise la ligne Verdun-Vosges-Belfort. Il ne sera "réduit" que les 12 et 13 septembre 1918 par les quatre divisions (trois US et une française) du général Pershing.