Le contexte Edouard III qui a des prétentions sur le royaume de France débarque
en France avec 10 000 soldats (dont 4 000 archers) et son fils le futur Prince Noir.
Il prend Caen puis, évitant Paris, marche vers la Flandre. Philippe
VI de Valois lève une armée de 30 000 hommes (dont 15 000 arbalétriers
génois). Après avoir passé la Somme, les Anglais s'arrêtent près
de la forêt de Crécy en Ponthieu. Les Français couchent à Abbeville.
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La bataille En infériorité numérique, les Anglais s'établirent sur une hauteur,
utilisèrent leurs chariots pour créer une ligne de défense et attendrent
la suite. Partis le matin d'Abbeville, les Français arrivèrent en
désordre dans la vallée des Clercs entre Estrées et Crécy et se
trouvèrent, presque sans le vouloir, au contact avec les Anglais.
Un orage transforma le champ de bataille en bourbier. Les arbalétriers utilisaient
leurs armes mouillées mais leurs tirs n'étaient pas efficaces.
Aidés par l'altitude, les archers anglais
faisaient pleuvoir des nuées de flèches. Les arbalétriers reculaient.
Perdant
patience, les chevaliers français les piétinèrent pour charger sur le sol boueux. À
19 heures, le soleil (revenu ?) était bas et les Anglais à l'ouest.
La pesante cavalerie française ne parvenait à franchir la boue,
les murailles de flèches et les obstacles divers qu'au prix de lourdes
pertes. Rares furent ceux qui, comme Jacques d'Estracelles, purent
combattre les chevaliers anglais. Les coutiliers gallois attaquaient
les chevaux et égorgeaient les porteurs d'armures désarçonnés et
impuissants. Edouard III du haut de son moulin surveillait imperturbablement
la bataille. Philippe VI qui, en l'absence du connétable de France
avait multiplié les fautes, se jeta dans la mêlée
et combattit vaillamment jusqu'à la nuit. Il abandonna alors le
champ de bataille avec une poignée de chevaliers et de sergents d'armes et vint
demander
pitoyablement l'asile au château de Labroye. Les Anglais n'avaient
pas fait de quartiers et, parmi les milliers de morts anonymes,
on retrouva le roi de Bohème Jean de Luxembourg
qui, aveugle, combattait attaché à deux de ses hommes, Charles comte d'Alençon
et
frère du roi, Louis de Châtillon comte de Blois, le comte
de Flandre, le duc de Lorraine, Jean de Châlons, Louis de Sancerre,
Jean d'Auxerre, Louis de Nevers comte de Flandres, le Comte d'Aumale,
l'évêque de Sens, l'archevêque de Nîmes (c'qui foutait là ?), Jean
de Croï sire d'Airaines, les comtes de Salm, de Blamont, d'Harcourt,
de Savoie ...
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