Boucherie Chevalière

 

Azincourt est, dans le Pas de Calais, une commune du canton de Parcq et de l'arrondissement d'Arras (environ 270 habitants).
Altitude moyenne 120 m.
Latitude 50°31' Nord
Longitude 2°08' Est.
Le 25 octobre 1415 les 12 000 hommes du roi d'Angleterre Henri V attendent, résistent  puis bousculent et massacrent entre Azincourt et Tramécourt 35 000 soldats français commandés par le connétable Charles d'Albret.

Le contexte
Depuis la mort en 1328 du dernier capétien direct, Charles IV, les rois anglais ont des prétentions sur la couronne de France. Tour à tour, les Anglais (Crécy, Brétigny) et les Français (Charles V, Du Guesclin) se neutralisent agressivement. En 1392 Charles VI montre les premiers signes de la folie qui va le dominer. Une guerre civile commence entre les Armagnacs et les Bourguignons. C'est le moment que choisit le roi Henri V de Lancastre pour débarquer en France et prendre le port de Harfleur.
Le 7 octobre Henri V avec 12 000 soldats fatigués marche vers Calais pour se mettre à l'abri. Charles VI envoie une armée de 35 000 hommes pour l'intercepter. Les deux armées sont face à face le 25 octobre 1415 à 11 heures près du petit village d'Azincourt.

La bataille
Harcelés par les archers anglais, les chevaliers français à cheval, renouvelant leur ridicule comportement de Crécy et de Poitiers, chargèrent, s'embourbèrent, se découragèrent devant une palissade de piquets et se replièrent en désordre piétinant et dispersant dans leur hâte les lignes de combattants à pied qui les suivaient ... Les lourdes armures devinrent un handicap. Les Anglais transformèrent le désordre en carnage en massacrant un peu plus qu'il n'était coutume les centaines de chevaliers qui tombèrent entre leurs mains.
"À vespres" la messe était dite ! Pour un millier d'Anglais tombés, on dénombra 10 000 morts français et 15 000 prisonniers. Échaudés, les chevaliers se dirent que leur temps était révolu. Les fantassins prolétaires venaient de gagner l'honneur de s'étriper pour la patrie.