André Charaix, fils de Sauveur
et Jeanne Chazalette, épouse Thérèse Viollet de
Trouillas fille de Jean et de Marie Darasse. Le couple qui semble avoir du mal
à s'installer, aura huit enfants : Marie
, Rose Victoire
, Anne
, Jeanne
, Marie Jeanne
, Rose
, Joseph André
et Julie
nés aux Trouillasses,
à Lavie, à la Seigneurie et
aux Vans.
Sa sœur consanguine Marie-Rose
épouse Etienne Lavie de la Roussaigne,
fils d'André et Marie Talon. Frère germain, Joseph
qui vit à Naves épouse
Marie Maurand des Salelles, fille de Jean et Anne Malcles,
et en second mariage à Naves Marie Pellacuer, fille
de Jean et d'Élisabeth Escalier des Chambons, âgée de
quarante ans environ veuve de Joseph Viollet. Leur sœur Jeanne
du Puech épouse Jean
Roux maçon de Malons fils de Claude et Jeanne Tabusse.
Pierre Charaix, fils d'André
et de Marie Lavie
, est un maillon de notre chaîne.
Né le 17 novembre 1748, il épouse vers 1770 Marie Bernard
de Montselgues née
vers 1740 dont il aura sept enfants. Marie
le 20 février 1771 (morte le 3 février
1791), Rose
née le 30 juin 1775 (disparue le 25 septembre 1776), Jean Louis
né au Puech le 4 août 1778, Marie Magdeleine
née au Puech le 20 août 1780, André
né au Puech le 13 juillet 1782 (mort le 29 août 1783), Anne
née au Puech le
14 mai 1786 (morte le 19 août 1788).
Le 7 décembre 1788, le curé Evesque déclare que "est né et a
été baptisé le lendemain Louis Ambroise fils légitime de Pierre Charaix et à
Marie Bernard du lieu du Puech paroisse de Malarce diocèse de Viviers; Le parrain
a été Louis Lavie et la marraine Claire Benoît femme du parrain du lieu de Thinette
même paroisse". Ambroise
est le dernier membre de la famille à avoir bénéficié
d'une inscription manuscrite sur les registres paroissiaux catholiques. Après
lui seront utilisés les actes pré-imprimés de la bureaucratie centralisatrice,
parisienne, républicaine ou impériale. Le 28 mars 1820 Annet Merle greffier,
faisant les fonctions d'officier d'état civil de la commune de Malarce, enregistre
le décès de Marie Bernard
le même jour vers les six heures du matin âgée de
huitante ans dans sa maison de Malarce. Pierre
son époux, cultivateur du lieu
du Puit (sic) et Jacques Pellecuer proche voisin déclarent ne pas savoir signer.
Le jour de Noël 1834, c'est Cyprien Ginier maire de la commune qui inscrit le
décès le jour précédent à deux heures du soir de Pierre Charaix
cultivateur
du Puech âgé de huitante cinq ans. Ambroise Charaix
, son fils et héritier cultivateur
de Thinette, et Annet Merle père cultivateur du Poujol, ami du défunt, signent
l'acte de décès.
André Charaix
, frère de Pierre
, naît vers 1752. Habitant aux Vans,
il épouse le 11 février 1782 Marianne Picon de Chastanier, fille de Louis et
Louise Vincent, employée du curé de Peyremale. Le couple va habiter Chastanier
où naîtront Jean André
et Jeanne
. André
meurt le 19 novembre 1826 en présence
de Pierre
son frère aîné.
Du côté des homonymes de Chastanier, la descendance est assurée par
Louis et Jeanne (Jeanneton) Conte.
Jean André Charaix cultivateur de Chastanier, fils d'André
et de
Marianne Picon, épouse Ursule Pellecuer du Puech fille de Jacques et de feue
Rose Dussaut dont il a un fils André
petit-fils d'André
. Jean André
meurt la
même année. Sa veuve épouse Cyprien Ginier futur maire de Malarce.
Marie Magdeleine Charaix
, fille de Pierre
et Marie Bernard
, est née
au "Puet" le 20 août 1780. Le 2 octobre 1800 (10 vendémiaire an IX),
elle épouse Joseph Marc du Mas de la Vernède de Malarce âgé de 24 ans, fils
de Joseph de Charneuve et Marie Boschier. Elle meurt ménagère le 27 mai 1839.
Son frère Louis Ambroise
, notre ascendant, est né le 7 décembre 1788.
Les dimanches 9 et 16 avril 1809 à 10 heures du matin est lue à haute et intelligible
voix puis affichée devant la principale porte d'entrée de la Maison Commune
de Malarce la promesse de mariage entre lui, cultivateur domicilié au Puech,
et Rose Benoît
âgée de dix-huit ans du Chastanet de Lafigère, fille d'Augustin
Benoît
cultivateur et de feue Marie Dussaut
. Le couple aura onze enfants. Marie
Rose
née à Thinette le 9 février 1810 (décédée le 28), Marie Rose
née à Thinette
le 2 novembre 1811, Louis Ambroise
né le 5 décembre 1814, André
né à Thinette
le 17 septembre 1817, Jean Baptiste
né le 7 mars 1820 (décédé le 18 avril),
Jean Pierre
né le 7 mai 1822, Cyprien Vincent
né le 10 février 1825, Marcelin
né le 23 mai 1827. Le 29 janvier 1830 Ambroise Charaix
cultivateur de Thinette
déclare au maire Cyprien Ginier la naissance de Joseph Cyprien
, né la veille
à 10 heures du matin, qui apportera sa pierre à notre pyramide des âges. Enfin,
Virginie Victoire
le 8 octobre 1832 et Appolonie
le 10 avril 1834 viennent renforcer
le team féminin. Beaucoup de garçons, peu de décès à la naissance, conséquence
d'une meilleure alimentation, c'est le baby-boom des Charaix.
Bien que dernier né de la couvée de Pierre Charaix
, Ambroise
, le
cure-nid, est dit héritier dans l'acte de décès de son père. Je dois avouer
qu'en l'absence de recherches chez les notaires, je n'ai aucune idée de ce que
représente cet héritage. L'évolution des techniques agricoles, les tempêtes
monétaires révolutionnaires, l'augmentation de la population des villes ont
valorisé le poids économique de la terre. Ambroise
et Pierre
sont déclarés cultivateurs
donc propriétaires, l'un à Thinette, l'autre au Puech. Ils sont certainement
des citoyens influents dans leur communauté.
Le 5 juillet 1839 Ambroise Charaix
cultivateur de Thinette et Pierre
Chambon cultivateur du même lieu et voisin viennent déclarer au maire Cyprien
Ginier le décès de Rose Benoît
ménagère survenu la veille dans sa maison du
Puech. Rose
n'a cessé de procréer que pour mourir. Le 19 janvier 1845 paraissent
les bans d'Ambroise
et de Catherine Jouve âgée de 59 ans de Malarce fille de
feux Louis et Elisabeth Chabales. Le 10 avril 1852 Pierre Charaix
cultivateur
du Puech, fils du défunt, et Simon France cultivateur de Chastanier son gendre
viennent déclarer au même Cyprien Ginier le décès d'Ambroise
survenu la veille
à 10 heure du soir dans sa maison du Puech.
L'endogamie persiste mais l'allongement de l'espérance de vie pousse un nombre
important de ruraux vers les faubourgs des cités industrielle naissante.Les prénoms cessant d'être un hommage à la famille et à l'ordre établi
subissent les caprices de la mode. Le métier de ménagère cesse d'être le féminin
de ménager, métayer, pour prendre le sens que nous lui connaissons. L'acception
masculine disparaît totalement.
Les Chastaniers persistent par Jean Charaix époux de Marie-Magdeleine Gibelin.
Nous commençons à rencontrer des personnes qui mourront au cours de la période séculaire pendant laquelle la communication publique des actes de l'état civil est interdite. Les informations sur les décès vont parfois manquer.
Marie Rose Charaix, fille de Louis Ambroise
et Rose Benoît
, est née
à Thinette le 2 novembre 1811. Le 29 juillet 1837 elle épouse Joseph Simon France
âgé de trente six ans cultivateur de Chastanier, fils de Pierre et de Marie
Fabre. Le 15 novembre 1865 elle épouse Martin Balme de Malarce âgé de quarante
huit ans, fils de Joseph et Anne Noël. Elle disparaît le 13 mars 1872 ayant
rendu, ce qui est fort louable, deux hommes heureux.
Louis Ambroise
, son frère et premier garçon, est né le 5 décembre
1814. En 1841 il épouse Victoire dite Rose Prat âgée de vingt et un ans des
Vans ménagère, fille de père inconnu et de Catherine Prat, décédée le 4 juin
1834.
André
, frère des précédents, cultivateur de Thinette né le 17 septembre
1817 épouse en 1840 Marie Rose (Lucie) Roux ménagère de la Combe âgée de vingt
trois ans fille de feu Joseph et Françoise Noël. Le couple aura huit enfants
: Louis André Ambroise
, Joseph Firmin
, Julie Hortense
, Eugénie (Junie) Léonie
,
Junie Lucie
, Auguste Ernest
, Léonie Pauline
, Victorine Mélina
. Marie Rose meurt
avant 1876 et son époux disparaît le 4 novembre 1878.
Jean Pierre
du Puech, autre frère né le 7 mai 1822, épouse le 27
décembre 1855 Marie Rose Angles de Champdeynes âgée de vingt quatre ans fille
de Pierre et Rose Balme. Les huit enfants du couple sont Pierre
, Rose Marie Hortense
,
Julie Céline
, Pierre Alphonse
, Justine Léonie
, Marie Virginie
, Marie Rosine
et Pierre
. Marie Rose meurt le 27 juillet 1873 et Jean Pierre
le 20 août 1889.
L'hécatombe enfantine continue et les accidents dus aux fièvres puerpérales
sont nombreux.
Avec la disparition des contraintes morales exercées par le bras régulier, les tabous sociaux s'affaiblissent. Ainsi en 1841 un Charaix prend une épouse de père inconnu, en 1867 une Charaix, de Chastaniers certes, donne naissance à une fille naturelle qui se marie en 1890 et, en 1889 et 1890, se marient des germains Charaix de Chastaniers et de chez nous.
Marcelin, frère des précédents né le 23 mai 1827, épouse vers 1853
Marie Rose Gilles âgée d'environ vingt-six ans. Le couple aura cinq enfants.
Ursule Marie
, Marie Virginie
, Marie Marceline
, Justin Marcelin
, Joseph Edouard
.
La mère meurt le 26 septembre 1881 et Marcelin
n'est probablement plus vivant.
Joseph Cyprien Charaix
, frère lui aussi, est notre lien avec le passé.
Il est né le 28 janvier 1830 et a épousé le 26 octobre 1862 à une heure du soir,
devant le maire Eugène Brahic, Marie Brunel
née le 16 juin 1831 à 10 heures
du matin fille de Jean Brunel
cultivateur de Malarce et de Rose Balme
ménagère.
Le contrat a été reçu par Me Garilhe notaire le 12 octobre. Malgré sa courte
existence, le couple va avoir sept enfants, Joseph Marcelin
le 8 août 1863,
Cyprien Marius
, le grand-père qui descendra vers Gagnières, dont la naissance
au Puech à six heures du matin est déclarée le 25 novembre 1864 par son père
Joseph
cultivateur du Puech en présence de Jean Claude Chaussinand instituteur
et de Marcelin Roustang fournier, Jules Albin
le 10 décembre 1865 (mort le 18
août 1867), Régis Edouard
le 23 décembre 1866, Mathilde Rosine
le 13 septembre
1868, Lucien Henri
le 14 mars 1870 et Mathilde Marie
le 16 août 1871. Le rythme
est soutenu et Joseph
, mon regretté arrière-grand-père avait la possibilité
d'entrer dans le grand livre des reproducteurs familiaux lorsque survient sa
mort brutale. Le 21 octobre 1872 Cyprien Tourrel garde champêtre et Jean Claude
Chaussinand instituteur déclarent son décès la veille à quatre heure du soir
dans la propriété d'Antoine Théraube située au Chastanier. Il a été retrouvé
mort dans un champ d'une blessure à la tête. La thèse de l'assassinat ayant
eu cours dans la famille, j'ai vainement, mais pas très longuement, cherché
aux archives judiciaires de Largentière les traces d'une instruction qui aurait
pu être menée. La fin de la vie de la mamé Brunel
est aussi une énigme puisque
je ne connais ni la date ni le lieu de sa mort et que les recherches que j'ai
entreprises dans les communes voisines ont été vaines. Elle a pourtant assisté
au mariage de son fils Marius
à Sabuscles. Sans doute est-elle allée se poser
puis mourir chez une de ses filles comme le faisaient les vieilles gens de cette
dure époque qui n'avait pas encore inventé les mouroirs couleurs pastels qui
libèrent aujourd'hui les consciences des héritiers.
Les descendants du vieux Jean de Chastaniers interviennent en force
avec Jean Claude et Appolonie Merle, Joseph et Rose Brigitte Noël, Jean Baptiste
et ses deux épouses Marie Sophie Audibert et Marie Virginie Boyer. .../...