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 Architecture :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Narthex
Bénitier
Nef
Bas-Côtés
Travée
Transept
Croisée
Jubé
Choeur
Autel
Abside
Déambulatoire
Chapelles absidiales
Chevet
Plan de base
La croix latine (la croix grecque a des branches égales).

 Orientation : Apparue dès l'époque paléochrétienne, l'orientation Est-Ouest des églises devient une règle à partir du XIème siècle. Si le terrain ne s'y oppose pas, les édifices religieux tournent leur chevet vers l'est (le levant) et s'ouvrent à l'ouest (le couchant).
Remarques :
- Orient (l'Est d'où provient la lumière) est contenu dans Orientation
- Occident, l'Ouest où se trouvaient souvent les cimetières, peut venir du latin occidere, occidi, occasum  (tomber) ou de son homonyme occidere, occide, occisum (tuer). 

 Nomenclature :  Une église est :
- cathédrale quand elle a contenu la "cathedra", le siège d'un évêque.
- primatiale si l'évêque a porté le titre de primat.
- basilique si elle est bâtie sur le modèle romain, si elle a été construite par un empereur, si elle a reçu ce titre du pape.
- collégiale si, sans être cathédrale, elle est desservie par un chapitre de chanoines séculiers (le collège).
- paroissiale si elle est desservie par le curé d'une communauté.
- abbatiale si elle est desservie par l'abbé d'une communauté.
- priorale si elle est desservie par le prieur d'une communauté.
Une chapelle est un lieu de culte secondaire. Elle est :
- castrale si elle appartient à un château.
- nosocomiale si elle appartient à un hôpital .
- commémorative si elle célèbre la particularité d'un lieu.

 Roman et Gothique

 

Que soient ici remerciés, s'ils nous entendent, Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) pour son extraordinaire "Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle" (1876) et pour l'ensemble de son oeuvre,

et Villard de Honnecourt, bâtisseur du XIIIe siècle, pour ses non moins remarquables "Carnets" dont les croquis et les commentaires picards sont une source renouvelable de découvertes et d'étonnement.

L'architecture romane nait autour de l'an mil. Elle succède à l'architecture carolingienne et correspond à la volonté de supprimer les toitures en bois en réutilisant la technique romaine de la voûte de pierre en berceau, supportée par des colonnes cylindriques aux chapiteaux souvent sculptés. Les édifices ont un aspect massif (murs épais, petites ouvertures, contreforts). L'intérieur, décoré de fresques polychromes, doit être éclairé artificiellement.
Dans cet environnement solide et fermé, le chrétien du Moyen-Âge abrite une foi primitive soutenue par la crainte du Diable et du Bon Dieu. La sculpture romane décrit avec réalisme sur les chapiteaux des piliers et les tympans des portails le Jugement Dernier et les tortures des damnés.

L'architecture gothique nait au début du XIIe siècle. Elle correspond à l'utilisation systématique de l'arc brisé apparu à la fin de la période romane. Les voûtes sur croisées d'ogives, l'adjonction d'arcs boutants modifient les contraintes de construction. Avec des fenêtres plus larges, des voûtes plus hautes, la maîtrise du verre coloré, l'art gothique utilise la lumière naturelle. Les verrières, les vitraux, les rosaces, à travers la mosaïque des morceaux de verres colorés découpés au fer rouge et sertis dans un maillage de plomb, transmettent le message divin.
L'homme délivré des peurs anciennes découvre un monde où la foi et la raison vivent en harmonie. Les bleus de Suger dissipent la pénombre de Bernard de Clairvaux.

La voûte romane dessine en plein cintre (plain cintre), un demi-cercle parfait. L'intrados est la surface interne, l'extrados la surface externe.

L'arc brisé gothique n'a, en général, pas de clef (ou deux demi-clefs).

La poussée résulte du poids de la voûte (et de la poussée des voûtes voisines). Dans la construction gothique, elle est plus proche de la verticale.
(ci-contre) Détermination géométrique de la poussée exercée par une voûte sur son support (XVIe siècle).
On détermine trois cordes égales (AB, BC, CD) qui sous-tendent la totalité de la voute puis le point E de la droite CD tel que DE=CD.
L'épaisseur du contrefort nécessaire est DF.
(fig. 1) plein cintre (fig. 2) arc brisé.

Pour construire un arc brisé, on trace deux arcs de cercle de même rayon et de centre différent. Pour le reproduire sans ambiguïté, il suffit d'en connaître le rayon et la distance entre les centres.
Les anciens constructeurs, choisissaient un rapport entier entre le rayon et la demi-distance entre les centres. Exemple :
- Rapport 2 (arc bleu, centre A) : l'arc équilatère, considéré comme la limite acceptable dans l'aigu
- Rapport 3 (arc orange, centre B) : l'arc tiers-point.
- Rapport 4 (arc magenta, centre C) : l'arc quint-point ?

Dans un espace orienté (nef, transept, ...), les arcs doubleaux sont perpendiculaires à l'axe, les arcs formerets lui sont parallèles, les ogives, le traversent en diagonale. La voûte est décomposée en voûtains qui reposent sur les extrados d'arcs.
La croisée d'ogives, en plein cintre, fermée par une clef massive sculptée, déplace la poussée de la voûte vers les piliers et permet d'ouvrir les murs sur toute leur hauteur. Des arcs boutants contrarient de l'extérieur les poussées résultantes.

 
L'ogive de la croisée de deux voutes romanes (demi-ellipse allongée) est moins robuste que celle des voutes gothiques (demi-cercle).

Les humanistes de la Renaissance souhaitaient un retour à la "pureté" de l'Antiquité classique. Ils qualifièrent péjorativement de gothique c'est à dire "barbare" l'art français de la fin du Moyen-Age.
Juste retour des choses (et fonctionnement inquiétant de l'intelligence artistique des sociétés humaines), les romantiques du XIXe siècle lassés des parallèles indifférentes, redécouvrirent l'époque médiévale (Victor Hugo "Notre Dame de Paris" 1831) et la grandeur du Gothique, son mode d'expression le plus achevé.

 Vingt noms parmi des centaines d'églises romanes :
La basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vezelay (89) : IXème - XIIème
L'abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul de Cluny (71) : Xéme - XIème
L'église Saint-Etienne de Nevers  (58) : XIème
L'église Saint-Philibert de Tournus  (71) : XIème
L'église Saint-Pierre et Saint-Paul de Saint-Gilles  (30) : XIème
L'abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul de Moissac (82) : XIème
L'abbatiale de Saint-Guilhem-le-Desert (34) : XIème
Le monastère de Fontevrault (49) : XIème
L'abbatiale Sainte-Marie de Cruas (07) : XIème
La basilique Saint-Sernin de Toulouse (31) : XIème
L'abbatiale Sainte-Foy de Conques (12) : XIème - XIIème
La basilique du Sacré-Cœur de Paray-le-Monial (71) : XIème - XIVème
La basilique Notre-Dame d'Orcival (63) : XIIème
L'église Notre-Dame de Morienval (60) : XIIème
L'église Saint-Michel de La Garde-Adhémar (26) : XIIème
L'église Saint-Trophime d'Arles (13) : XIIème
L'église Saint-Hilarion de Perse à Espalion (12) : XIIème
La basilique Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand (63) : XIIème
L'abbaye Notre-Dame de La Charité-sur-Loire (58) : XIIème
La cathédrale de Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) : XIIème - XIIIème
(Merci au site Art-Roman.net)

Vingt noms parmi des centaines d'églises gothiques :
La cathédrale Saint-Etienne de Sens (89) : 1135, la première
La cathédrale Notre-Dame de Noyon (60) : 1145
La cathédrale Notre-Dame et Saint-Maurice d'Angers (49) : 1150
La cathédrale Notre-Dame de Laon (02) : 1155
La cathédrale Notre-Dame de Senlis (60) : 1160
La cathédrale Saint-Pierre de Poitiers (86) : 1162
La cathédrale Notre-Dame de Paris (75) : 1163
La cathédrale Notre-Dame de Strasbourg (67) : 1176
La cathédrale Saint-Etienne de Bourges (18) : 1192
La cathédrale Notre-Dame de Chartres (28) : 1194
La cathédrale Saint-Gervais et Saint-Protais de Soissons (02) : 1195
L'église Notre-Dame de Louviers (27) : 1197
La cathédrale Notre-Dame de Sées (61) : 1210
La cathédrale Notre-Dame de Reims (51) : 1211
La cathédrale Notre-Dame d'Amiens (80) : 1220
La cathédrale Saint-Etienne de Metz (57) : 1220
La cathédrale Saint-Pierre de Beauvais (60) : 1225
La basilique Saint-Urbain de Troyes (10) : 1262
L'abbatiale Saint-Ouen de Rouen (76) : 1318
La basilique de Saint-Nicolas de Port (54) : 1477
(Merci au site Structurae)