chouette
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Une allégorie est une représentation qui utilise un support facilement identifiable pour définir une notion généralement abstraite ou difficile à concevoir.
En littérature, une allégorie est, étymologiquement, une autre manière de dire une notion abstraite en utilisant un support concret. Un texte est dit allégorique s'il peut être pris à la lettre en première lecture tout en contenant un sens second perceptible par le lecteur averti. Fréquente dans les fables et les paraboles, moins présente dans le roman, l'allégorie n'est pas rare en poésie.
 
La Caverne Le Roman de la Rose - Le Conte du Graal
Moby Dick - La Ferme des Animaux
Fables Paraboles

Une personnification donne des qualités humaines à une entité réelle ou abstraite.
Un anthropomorphisme attribue un comportement humain à des animaux.
Une prosopopée donne la parole à l'entité fictive.
 
La Haine est un ivrogne au fond d'une taverne,
Qui sent toujours la soif naître de la liqueur
Et se multiplier comme l'hydre de Lerne.
" Qui te rend si hardi
de troubler mon breuvage ? "
dit cet animal plein de rage.
Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace
et nous dit : " souviens-toi ! "

Une métaphore rapproche deux termes, le comparé et le comparant, appartenant à des champs lexicaux différents. Elle diffère de la comparaison par l'absence de mise en relation explicite ( comme, semblable à... ). Elle est annoncée lorsque le comparé est présent, directe quand il est sous-entendu, lexicalisée ( catachrèse ) quand elle est passée dans le langage courant, usée ( cliché ) quand elle a été trop entendue. C'est, avec la métonymie, la figure de style la plus couramment utilisée.
Une métaphore filée complète le comparant par des expressions qui lui sont apparentées.
Une métaphore homérique est formée d'un nom suivi d'un attribut qui souligne ses qualités.
 
Ma jeunesse ne fut
qu'un ténébreux orage...

La chair est triste, hélas !...
Les sanglots longs des violons de l'automne... Qu'un sang impur abreuve nos sillons !
La raison tonne en son cratère
c'est l'éruption de la fin.

Une aile d'avion.
Un torrent de paroles.
Nadal, roi de Roland-Garros.
Il pleut à seaux.
La Corse, île de beauté.
Paris, ville lumière.
Je suis d'la mauvaise herbe,
Braves gens, braves gens,
C'est pas moi qu'on rumine
Et c'est pas moi qu'on met en gerbes,
La mort faucha les autres...
L'Aurore aux doigts de rose.
Les Achéens aux beaux jambards.
Ulysse aux mille ruses.

Une comparaison met en relation, par l'intermédiaire d'un comparatif, deux termes appartenant à des champs lexicaux différents.
Une comparaison grammaticale établit un rapport quantitatif entre des termes de même nature.
 
La terre est bleue comme un orange...
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage...
C'est le lit cotonneux où les enfants tapis,
Comme de beaux oiseaux que balancent les branches...
Tel père tel fils.
Comme on fait son lit, on se couche.

Une anaphore consiste à répéter la même expression ( ou le même mot ) au début de phrases ou de propositions successives.
 
Rome, l'unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant !
Rome qui t'a vu naître, et que ton cour adore !
Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore !
Paris ! Paris outragé ! Paris brisé !
Paris martyrisé ! mais Paris libéré !
Il neigeait. On était vaincu par sa conquête...
Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche...
Il neigeait. Les blessés s'abritaient dans le ventre
Des chevaux morts...
Moi, président de la République, je...
  ( 16 fois ).

Une épiphore consiste à répéter la même expression ( ou le même mot ) en fin de phrases ou de propositions successives.
Une symploque combine anaphore et épiphore.
Une anadiplose reprend le dernier mot d'une proposition au début de celle qui suit.
Une épanadiplose reprend le premier mot d'une proposition à la fin de celle qui suit. Elle se rapproche du chiasme.
Une épanalepse consiste à répéter la même expression ( ou le même mot ) à l'intérieur d'une phrase.
Une antanaclase consiste à répéter le même mot en l'employant dans deux sens propres différents.
Dans une syllepse un mot est pris au sens propre et au sens figuré. Une syllepse grammaticale consiste à remplacer un accord grammatical par un accord de sens.
Dans une paronomase, les mots sont proches phonétiquement. Une homéotéleute utilise des rimes en prose.
 
Trop d'impôt tue l'impôt.
Travailler plus pour gagner plus.
...Ce n'est pas ma faute. ( Valmont - 8 fois )
Celui que la morale a condamné,
celui que l'opinion publique a condamné,
l'acquitterez-vous par vos suffrages ?
Marabout, bout de ficelle...
Et rose elle a vécu ce que vivent les roses...
Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle.
Le coeur à ses raisons que la raison ne connait point.
Brûlé de plus de feux que je n'en allumai.
La plupart sont venus
La sentinelle déclara qu'il s'était endormi.
Qui se ressemble s'assemble.
Un jour de canicule sur un véhicule où je circule...
À la tienne, Étienne.

Une énumération consiste à énoncer l'un après l'autre, les éléments d'un ensemble. Une énumération qui vise l'exhaustivité prend le nom d'inventaire.
Une accumulation est un enchaînement sans ordre apparent de mots qui se rapportent au même sujet.
Une gradation est une successions de mots dont le sens évolue en intensité.
Un polyptote consiste à employer plusieurs formes grammaticales d'un même mot.
Une expolition consiste à répéter plusieurs fois la même chose en des termes équivalents.
Une hypotypose est une description réaliste d'une scène qu'on représente comme vécue.
Une stichomythie est un dialogue de théâtre où les acteurs se répondent vers pour vers.
 
Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée.
J'ai pris l'avion, le train, le bateau et finalement un taxi.
Quand on m'aura jeté, vieux flacon désolé,
Décrépit, poudreux, sale, abject, visqueux, fêlé...

Va, cours, vole, et nous venge.
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles...
Est-ce là comme on aime et m'avez-vous aimé.
Mon Dieu ! Ma chère,
que ton père a la forme enfoncée dans la matière !
Que son intelligence est épaisse
et qu'il fait sombre dans son âme !

Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange
D'os et de chairs meurtris et traînés dans la fange,
Des lambeaux pleins de sang et des membres affreux
Que des chiens dévorants se disputaient entre eux.
Ce que je méritais, vous l'avez emporté.
Qui l'a gagné sur vous l'avait mieux mérité.
Qui peut mieux l'exercer en est bien le plus digne.
En être refusé n'en est pas un bon signe.
Vous l'avez eu par brigue étant vieux courtisan.
L'éclat de mes hauts faits fut mon seul partisan...
Et par là cet honneur n'était dû qu'à mon bras.
Qui n'a pu l'obtenir ne le méritait pas.

Un parallélisme rapproche des expressions construites sur le même modèle syntaxique.
Une redondance consiste à donner des informations en sur-nombre.
Un pléonasme renforce, d'une façon parfois excessive, une idée ou une expression.
Une tautologie est une expression telle que ce qu'elle affirme ne peut pas être remis en question.
Une lapalissade ou un truisme sont des tautologies dont l'évidence souligne le ridicule.
 
Il n'avait pas de fange en l'eau de son moulin
Il n'avait pas d'enfer dans le feu de sa forge.

Il attendait la guerre, elle attendait ma mère.
Le corbeau honteux et confus...
Je l'ai vu de mes yeux.
Au jour d'aujourd'hui. - Monter en haut.
Cent pour cent des gagnants
ont tenté leur chance.

Certains hommes sont grands, d'autres pas.

Une antiphrase consiste à exprimer une idée par son contraire.
Une antithèse consiste à rapprocher deux expressions qui s'opposent.
Une interrogation oratoire énonce une affirmation sous la forme d'une question.
Un chiasme consiste à croiser les éléments qui constituent une phrase.
Un oxymore rapproche deux mots dont le sens est apparemment contradictoire.
 
Les Euménides/Bienveillantes pour désigner
les Érinyes/Déesses infernales

C'est du propre ! - Nous voilà bien.
Je meurs de soif auprès de la fontaine,
Chaud comme feu, et tremble dent à dent,
En mon pays suis en terre lointaine,
Lez un brasier frissonne tout ardent...

Ver de terre amoureux d'une étoile...
Ne vous l'avais-je pas dit ? - C'est-y Dieu possible ?
Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger.
Un roi chantait en bas, en haut mourait un Dieu
Un clair-obscur.
Que je bénis, seigneur, l'heureuse cruauté...

Une prétérition consiste à parler d'une chose qu'on prétend taire.
Un paradoxe consiste à formuler une expression qui va à l'encontre du sens commun.
Un syllogisme conduit à une conclusion absurde à partir de deux prémisses logiques en apparence.
Un sophisme développe un raisonnement fallacieux dans le but de tromper.
 
Monsieur Untel pour ne pas le nommer.
Il est inutile de vous rappeler que ...
Je ne parlerai pas de ...
Tous les deux poussèrent, en même temps,
un cri de stupeur en ne se reconnaissant
ni l'un ni l'autre. Lui, ce n'était pas Raoul.
Elle, ce n'était pas Marguerite.
Plus il y a de gruyère, plus il y a de trous.
Or, plus il y a de trous, moins il y a de fromage.
Donc, plus il a de gruyère, moins il y a de fromage.
Un problème comporte toujours une solution.
S'il n'y a pas de solution,
c'est qu'il n'y a pas de problème.

Un euphémisme atténue la description d'une réalité jugée négative.
Une litote suggére à demi-mot une réalité positive. Euphémisme et litote atténuent la réalité,
Un euphémisme conserve une partie du sens d'origine, une litote nie un sens opposé ( plus la négation est grande, plus est forte l'affirmation ).
Une hyperbole est une comparaison exagérée. Une tapinose est une hyperbole à caractère réducteur. Un adynaton est une hyperbole inconcevable.
Il y a des ressemblances, voire des chevauchements, entre ces figures.
 
Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine...
Je suis entré dans le troisième âge.
Va, je ne te hais point !
Ce n'est pas mal. Elle n'est vraiment pas conne.
Je suis mort de rire. Ça me tue.
Il était beau comme un dieu.
Ça ne casse pas trois pattes à un canard.
Il est laid comme un pou.
Un steak si saignant
qu'on aurait pu le manger avec une paille.

Quand les poules auront des dents.

Une métonymie consiste à remplacer un mot par un autre avec lequel il a une relation évidente.
- Une synecdoque utilise la relation d'inclusion ( partie <=> tout ).
- Une antonomase associe une catégorie et un modèle ( nom commun <=> nom propre ).
- Une métalepse relie la cause et la conséquence.
Une périphrase remplace un mot par une description de même sens.
 
Boire un verre.
Une troupe de cent fusils.
Paris a froid, Paris a faim.
Un don Juan. Un Tartuffe.
Suivre le Tour. Elle a vu la Vierge.
Il a perdu sa langue.
Il fait soif.
L'empire du soleil levant.
Celui de qui la tête au Ciel était voisine
et dont les pieds touchaient à l'Empire des Morts.
Une allitération est la répétition rapprochée de consonnes initiales. Dans un tautogramme tous les mots commencent par la même consonne. Un virelangue est caractérisé par sa difficulté de prononciation.
Une assonnance est la répétition d'un son mais on parle parfois d'assonnance pour désigner une rime imparfaite.
 
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
L'enfant se sent selon la lenteur des caresses...
Ton thé t'a-t-il oté ta toux ?
Un chasseur sachant chasser sans son chien...
Tout m'afflige et me nuit et conspire à me nuire.
Et pour quelles raisons bizarres
Son image a marqué ma mémoire.

Une ellipse raccourcit un texte en omettant certains éléments.
Une aphérèse coupe le début d'un mot. Une apocope coupe la fin d'un mot.
Une anacoluthe est une modification de la construction logique de la phrase ( souvent un changement de sujet ).
Une aposiopèse (une réticence) coupe une phrase avant sa fin.
Les figures suivantes peuvent aussi provoquer une rupture dans la construction grammaticale :
Un zeugma est une ellipse qui met sur le même plan des éléments de sens différents.
 
Je t'aimais inconstant, qu'aurais-je fait fidèle ?
Froid, moi ? Jamais !
(auto)bus - (beef)steak - (amé)ricain - (Ni)colas - (bon)jour
auto - ciné - vélo - kiné - math - So(phie)
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Le nez de Cléopâtre, s'il eut été plus court,
La face du monde en eut été changée.
Tu vas ouïr le comble des horreurs. J'aime...
à ce nom fatal, je tremble, je frissonne. J'aime...

Vêtu de probité candide et de lin blanc.
Ah ! Savez-vous le crime et qui vous a trahie ?

Une inversion modifie la séquence sujet-verbe-complément.
Une hyperbate sépare deux mots liés logiquement, Un hendiadyn remplace une subordination par une coordination.
Une hypallage associe à un mot un qualificatif qui est plus proche d'un autre mot de la phrase.
Une tmèse sépare deux parties d'un mot composé.
Une anastrophe inverse l'ordre habituel des mots.
Un solécisme, généralement fautif, enfreint les règles de la syntaxe.
Une dislocation (anaphore grammaticale ou cataphore grammaticale) utilise un pronom pour détacher un constituant d'une phrase.
Hyperbate, tmèse, anastrophe et dislocation sont des inversions.
 
De leur champ, dans leurs mains, portant les nouveaux fruits.
Il viendra quand viendront les dernières ténèbres.
Albe le veut, et Rome ; il leur faut obéir.
En rentrant il dut subir son père et sa colère.
Ils avançaient obscurs dans la nuit solitaire.
Lors même que... - Les aspects socio- et politico-économiques.
Me voici. - Qui plus est. - Pas même.
Dans l'attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur...
Se rappeler de quelque chose. - Je voudrais qu'il vienne.
Si tu vois Paul, tu lui diras de venir.
Si tu le vois, tu diras à Paul de venir.

Une asyndète supprime les liaisons dans une phrase. Une parataxe est une construction par juxtaposition.
Une énallage remplace une forme grammaticale par une autre.
Une analepse est un retour en arrière, une prolepse une anticipation.
Une épiphrase ajoute un commentaire à une phrase finie. On parlera d'un épiphonème s'il s'agit d'un commentaire autonome de portée générale.
 
Tu l'as voulu, tu l'as eu - Tel père, tel fils.
Cet homme est habile, il réussira.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
Voter utile. - Il vient demain.
Le type ressemblait à Gérard. Gérard avait été...
Vous me direz que...
Lundi, je confesserai les vieux et les vieilles. Ce n'est rien.
Mardi, les enfants. J'aurai bien tôt fait.
Sire rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.

Un mot-valise est un mot nouveau créé par l'association de deux mots de la langue. Dans une haplologie il y a fusion de phonèmes proches.
Un calembour est un jeu de mot fondé sur des sons et des sens proches.
Un contrepet consiste à croiser certains phonèmes pour produire un autre sens.
Une antimétabole répète des mots en changeant leur ordre. Une antimétathèse rapproche des mots qui ne diffèrent que par la succession de quelques lettres.
 
Photocopillage - apéricube - foultitude
Tragi-comique - franglais - motel
Orgie : l'amour avec un grand tas. - Veuve : Concentrique
Les nouilles cuisent au jus ce cane.
Un hussard de la farce et un dindon de la mort.
Artiste attristé - Un voile violé.

 

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