La première partie décrit les différentes parties du
territoire avec les cultures et leur morcellement, la deuxième
les propriétaires avec leurs surface exploitée et la troisième
les aires consacrées aux différentes cultures.
Préambule
|
Les articles du compoix sont regroupés par
propriétaire. Pour décrire le terroir des Salles, j'ai
choisi de suivre d'amont en aval les
boucles(1) de la Ganière en
tenant compte de quelques particularités
actuelles.
C'est plus d'une centaine de noms propres qui, dans le
compoix, décrivent le terroir des Salles. La plus
grande partie a disparu et ceux qui existent encore
ont perdu leur délimitation précise (Claux et
Vignasses du Crouzet,
...).
Si, à première vue, les serres et les valats
apparaissent comme des repères perennes, leur
localisation est compliquée pour les premiers par
l'oubli de leur nom, pour les seconds par les
enfouissements associés à l'urbanisation, et les
détournements provoqués par les nombreuses
exploitations minières et le passage du chemin de
fer.
Les principales voies de communication étaient le
Grand chemin et draye qui desservait le hameau du
Village, le Chemin de Robiac aux Vans qui suivait
la rivière et traversait le hameau
homonyme(2), le Chemin de
Bordezac qui franchissait la Ganière aux Ponts, et
le Chemin de l'église de Courry qui rejoignait la
Pierre-Morte en passant par le Crouzet (la
Bourguette).
Comme le montrent les tables utilisées pour son
élaboration, le compoix prend en compte la classique
séparation entre domus(3)
(maisons et dépendances), hortus (jardins, arbres
fruitiers, chènevières et vignes),
ager(4) (terres labourées,
jachères, prairies fauchées), saltus (espaces
intermédiaires, châtaigniers) et silva (terres hermes
souvent pâturées et occasionnellement cultivées).
Cependant, peut-être parce qu'en principe on ne "dîme
pas le haut avec le bas", les associations mixtes
(terres laborives et châtaigniers, pâtures et arbres
fruitiers, chènevières et mûriers, vignes et oliviers)
sont nombreuses.
Les fontaines sont signalées ainsi que les
possibilités d'y accèder mais pas les
pous (puits).
On ne trouve sur ce territoire qu'une seule industrie
associée à la force de l'eau.
La communauté des Salles intervient pour 23,2 % (23
livres 4 sols 4 deniers malhe pougèse pitte) dans la
contribution du mandement.
Remarque linguistique : "chastanet" et "castanet" sont
indifféremment utilisés pour désigner les pièces de
châtaigniers (avec un net avantage pour le
premier).
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(1) sauf celle de Boniol et celle de
Foussignargues
(2) le "Village" est un hameau des Salles, la
"Rivière" aussi. Ces antonomases inversées
obscurcissent parfois la lecture
(3) Y compris cours (basses-cours), ubis (fosses à
purin) et hières (aires à battre les bleds)
(4) Le compoix ne s'attarde pas
plus sur le type des cultures que sur la qualité du
bétail. Ce dernier apparaît néanmoins dans la
description des bâtiments domestiques (jasses,
estables, basses-cours, poulaillers,
pigeonniers)
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Légende : Terroir -
Nombre de parcelles :
Superficie en hectares
(Pourcentage)
-
Imposition
(Pourcentage) -
Constructions : nombre,
fonctions, aires en mètres carrés
Cultures : nombre de parcelle, vocation agricole
(aires en ares ou en hectares). Pourcentages dans le
terroir
Pourcentages dans la communauté
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Particularités physiques, géologiques et humaines du
terroir actuel.
Population, cultures et noms de lieux extraits du
compoix.
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La rive gauche, le nord des
Plaines - 61 parcelles
: 22,34 hectares (12
%) -
1 livre 10
sols 7 deniers pougèse pite1/2 (7 %)
-
Aucune construction
2 vignes (9 a) - 0,4 %
9 terres (1,6 ha), 1 pré herboux (1,4 ha) - 13,5
%
24 chastanets (7,7 ha ) dont 2 cultivés (0,4 ha)
et 5 plantades (1,0 ha) - 34,6 %
25 terres hermes (11,5 ha) dont 13 buissières (2,3
ha), 6 bruguières (8,5 ha) et 1 gravière-vigière (16
a) - 51,5 %
Pour l'ensemble : 1 % du hortus, 9 % de l'ager, 13 %
de la châtaigneraie, 16 % du saltus
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A la sortie de la plaine de Chavagnac, la Ganière se
heurte au serre du Grand-Châtaignier et, associée au Doulovy,
s'engage vers le Sud. Pendant sa traversée des
"Plaines", elle reçoit le valat de la Courniarède
(qui longe le Stade) puis le valat du Crouzet qui
descend de la Pierre-Morte.
Le terroir est constitué de basses terrasses
d'alluvions anciennes (galets, graviers, sables) au
pied de basses collines de schistes gréseux
caractéristiques des stériles primaires de Gagnières.
Plus haut, apparaissent les marnes et les calcaires à
dolomie du Trias.
Proches des installations sportives de la commune
actuelle, des constructions récentes prolongent les
hameaux plus anciens.
En dépit de leur fertilité, les parties basses de la
plaine sont trop soumises aux caprices des eaux
pour être régulièrement cultivées et encore moins
urbanisées c'est pourquoi, à l'exception des gravas et
viges(1) de las Planes,
l'essentiel des terres exploitées est situé en
Aurelle ou à Peyraquil, au flanc de "la Côte".
Les châtaigniers occupent tous les endroits favorables
mais la plus grande partie du terroir consiste en
hermes bruguières (bruyères) ou buissières (buis). Les
habitants des Salles possèdent en indivis près de sept
hectares de bruyères au Bois d'Iraille et à la
Courniarède. Le Ranc Boutelhé et le Serre de
Lessou n'ont pas laissé de trace dans la cartographie
moderne.
La D130 emprunte le tracé du "chemin de Robiac au
Vans". Plus au nord, le "chemin de Chavagnac à
l'église de Courry" rejoint la Pierre-Morte en
passant par la Bourguette.
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(1) les graviers sont utilisés en maçonnerie pour la
construction, les viges en vannerie pour la confection
de récipients domestiques
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La rive gauche, le sud des
Plaines - 168 parcelles
: 28,75 hectares (16
%) -
2 livres 17
sols 2 deniers pougèse pite 1/4 (12
%) -
1 habitation (24 m²) avec
four à pain, palher et basse-cour
16 jardins (15,5 a) dont 5 arrosés (6,5 a), 6
chènevières (15,1 a), 4 vignes (69,5 a) dont 1 avec
oliviers (4 a) - 3,5 %
32 terres (4,3 ha) dont 2 labourives (8 a) et 9
fruitières (1,2 ha), 2 prés (11 a) dont 1 arrosé (4 a)
- 15,2 %
50 chastanets (12,6 ha) dont 5 cultivés (1,3 ha), 6
plantades (0,9 ha) et 2 associés à des chênes (32 a) -
43,8 %
57 terres hermes (10,8 ha) dont 4 rouvières (2,0 ha),
11 buissières (2,0 ha), 2 bruguières (0,4 ha), 1
issart (6a) et 5 gravières-vigières (0,5 ha) - 37,5
%
Pour l'ensemble : 8 % du hortus, 13 % de l'ager, 21 %
de la châtaigneraie, 15 % du saltus
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Après le valat du Crouzet, la plaine se rétrécit et
les premières hauteurs du Puech-Nabout (Piénabout)
et de son prolongement, le Vanel, mettent la rive
gauche à l'abri des eaux.
Les dépots alluviaux cèdent la place aux schistes
gréseux.
Entre la rivière et les collines stériles, quelques
constructions ponctuent le tracé de la D130. A
proximité de la rivière, après les gravières et
vigières, des possibilités d'arrosage permettent
l'exploitation de jardins, de chènevières et d'arbres
fruitiers mais l'essentiel des terres
cultivées est situé au pied de "la Côte", depuis
l'Avers du Crouzet jusqu'à Fontbesse, et autour du
Piénabout, au Plo et aux Aurellens.
La châtaigneraie est un peu plus étendue que les
landes pâturées de Maupague et des Ranquisses.
L'unique habitation est située au Crouzet (La
Bourguette).
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La rive droite nord, la Vigière
et les Ponts - 35
parcelles : 21,59 hectares (12
%) -
1 livre 17
sols 7 deniers pougèse 3/4 pites (8 %)
-
Aucune habitation
1 jardin (4,5 a) - 0,2 %
1 terre (3,5 a) - 0,2 %
28 chastanets (11,7 ha) dont 8 cultivés (1,9 ha) -
54,2 %
5 terres hermes (9,8 ha) dont 2 bruguières (9,6 ha) et
1 gravière et vigière (8 a) - 45,4 %
Pour l'ensemble : 0 % du hortus, 0 % de l'ager, 20 %
de la châtaigneraie, 13 % du saltus
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La première boucle(1) de la
Ganière (Ouest) entoure les hauteurs du ronc de
Pigoulière d'où descend le vallat de l'Agranas,
puis la plaine de la "Vigière" jusqu'au serre du
Piénabout..
Dans les parties basses du terroir, les dépots de
graviers se superposent aux alluvions anciennes. Un
conglomerat de grès et quartz dit "de Pigoulière"
constitue les hauteurs.
Une urbanisation récente, liée à la viabilisation des
terrains à bâtir, est venue s'ajouter aux mas plus
anciens (Mas Pomel, Mèzy et Verreries). Curieusement,
le compoix ne mentionne aucune propriété bâtie sur la
rive droite(2).
Il arrivait naguère qu'au cours de grandes
inondations(3) la Ganière
quitte son lit pour rejoindre le Gour Pomel
emportant les structures imprudemment implantées. Dans
les terrains alluviaux ne sont exploités que les
sables et graviers régulièrement renouvelés ainsi que
les viges et quelques piboules (peupliers).
Au pied des serres, entre les valats de l'Agranas et
des Hosques, les châtaigniers, labourés lorsque la
terre s'y prête, occupent les terroirs des Ponts et
des Faisses Longues avant de laisser la place aux
bruyères des serres de Pigoulière, de Rabège et de
Saint Bernard actuellement colonisés par les
pins.
Les habitants des Salles possèdent sur les terroirs de
Cessenade et Pigeirolle, près de celui des
taillables de Portes, un indivis de 9,6 hectares de
bois brugas, chênes et garrigues, le "Bois Commun".
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(1) méandre. L'orientation est celle du côté
ouvert
(2) je n'ai pas trouvé
d'explication à cette absence
(3) en 1958, après avoir emporté le "crassier" du
stade, elle avait repris durablement son ancien
lit
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Le terroir des Salles -
129 parcelles :
16,89 hectares (9 %)
-
3 livres 18 sols 5 deniers
3/4 pites (17 %) -
18 habitations (moyenne
35 m²) dont 2 avec four à pain et 15 avec degrés, 16
palhers, 10 clèdes, 13 jasses, 21 basses-cours, 13
ubis et 4 terres hières
10 jardins (11,3 a), 2 fontaines, 3 chènevières (6,5
a), quelques mûriers, 26 vignes (2,7 ha) dont 11 avec
oliviers (1,3 ha) et 2 olivettes (14 a) - 17,3 %
52 terres (8,4 ha) dont 6 labourives (1,4 ha), 18
prés (2,0 ha) dont 3 herboux (3,9 a) - 61,9 %.
3 chastanets (0,6 ha) dont 1 avec des chênes (16 a) -
3,8 %
15 terres hermes (2,9 ha) dont 3 rouvières (0,6 ha),
1 buissière (32 a) et 2 issarts (24 a) - 17,0 %
Pour l'ensemble : 23 % du hortus, 30 % de l'ager, 1 %
de la châtaigneraie, 4 % du saltus
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Le petit serre du Piénabout (Puech Nabout) détourne
la rivière vers l'ouest. Le valat des Abels coule
toujours sous la Place de la
Mairie(1) mais le valat del
Vaurel, limite de l'enclave de Portes, n'est plus
identifiable.
Au sud du "Village", les stériles de Gagnières cèdent
la place au faisceau des anthracites de Molière. La
faille de Gagnières sépare, sur "la Côte", les
anthracites du primaire des calcaires et dolomies du
lias.
Le centre administratif de l'actuelle commune de
Gagnières (Mairie, École, Poste) est né à l'écart des
habitations anciennes de la "Rivière" (Terrasses),
du "Village" (Blachas) et des Musniers (sous
l'école), modifiant profondément les structures
passées.
Avec ses palhers, ses clèdes et ses ubis,
l'agglométation des Salles est la plus importante du
mandement, surtout si on prend en compte les
habitations de l'enclave de
Portes(2). En pente légère,
correctement ensoleillé et largement alimenté en
eau par de nombreux valats, fontaines et puits, le sud
du Puech Nabout est intensément exploité. Le sol ne
se prête pas à la culture des châtaigners mais, du
niveau de la rivière à mi-hauteur de "la
Côte", la Chandaurelle, la Font des Houstaux
et l'Ironde sont occupés par des cultures délicates,
des vignes et des labours.
Le grand chemin de Robiac aux Vans suit la Ganière
(par la "Rivière" et les Musniers) tandis que la
draye s'en écarte pour traverser le "Village" (dont
les propriétés dépendent de Castilhon ou de Portes au
hasard du cours d'un valat).
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(1) il réapparaît immédiatement après celle-ci
(2) 14 habitations d'après André Thomas
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Le Vanel -
106 parcelles :
19,29 hectares (11 %)
-
4 livres 7 sols 9 deniers
malhe pougèse 1/2 pites (19 %)
-
3 habitations (moyenne 44
m²) dont 2 avec four à pain et 1 avec galerie et
degrés, 4 palhers, 2 clèdes, 1 jasse, 2 basses-cours,
1 ubis et 1 terre hière
1 moulin à blé, 1 martinet avec sa forge
3 jardins (9,9 a) dont 3 arrosés (6,9 a), 1 fontaine,
16 chènevières (46 a) - 2,9 %
22 terres (3,8 ha) dont 4 labourives (1,1 ha) et 1
fruitière (11 a), 11 prés (2,3 ha) - 31,4 %
45 chastanets (11,5 ha) dont 6 cultivés (1,2 ha), 1
plantade (8 a) - 59,8 %
7 terres hermes (1,1 ha) dont 5 gravières et vigières
(1,0 ha) - 5,9 %
Pour l'ensemble : 4 % du hortus, 17 % de l'ager, 19 %
de la châtaigneraie, 2 % du saltus
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La deuxième boucle de la Ganière (Est) entoure le
petit serre du Vanel jusqu'au serre de Saint-Bernard, puis la plaine des Chassis jusqu'aux
serres del Clédas et de Vilheseure.
Les schistes gréseux du serre du Vanel dominent les
gravas alluviaux.
Ici est le coeur spirituel (Église et Cimetière) de la commune. Il a
été complété ultérieurement par l'installation du
Centre Très Chrétien dans ce qui fut autrefois la zone
industrielle de la
communauté(1). Avant
l'urbanisation récente, les jardins ouvriers des
Chassis occupaient les loisirs dominicaux des
prolétaires et de leurs enfants.
Les habitations sont situées au Radarès, aux
Chasses et bien entendu au "Martinet" où le régent
Jean Deleuze, premier contribuable de la
communauté, possède moulin à blé, martinet,
forge, terres et dépendances.
Les bords de la rivière sont occupés par des
gravières. A l'exception de la sommité du serre del
Vanel, les terres des Chasses, des Escoussasses,
de la Ribeyrette ou du Pontilhou sont occupées par
des châtaigniers (en majorité), des labours et des
prés, ou encore par des jardins et des chènevières
lorsque la rivière, le beal du moulin ou la fontaine
est proche. La vigne, trop sensible aux "jalibres"
tardifs dus à la proximité de l'eau n'est pas présente
sur le terroir.
La Draye et le Chemin de Robiac aux Vans se rejoignent
sur la D130 après leur traversée du "Village" et le
Chemin de Bordezac perdure dans le GR44A.
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(1) puis la propriété des Astier
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La rive gauche moyenne, les
Casernes - 128
parcelles : 20,17 ha (11 %)
-
4 livres 5 sols 2 deniers malhe pougèse
1/4 pites (18 %) -
1 palher, 1 basse-cour et
1 terre hière
6 jardins (13,5 a) dont 2 arrosés (4,5 a), 8
fontaines, 2 chènevières (7 a), 42 vignes (6,6 ha)
dont 19 avec oliviers (2,6 ha) - 33,7 %
58 terres (9,1 ha), 7 prés (40,0 a) - 47,1 %
2 chastanets (38 a) - 1,9 %
11 terres hermes (3,5 ha) dont 1 rouvière (24 a) -
17,4 %
Pour l'ensemble : 53 % du hortus, 27 % de l'ager, 1 %
de la châtaigneraie, 5 % dusaltus
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Après avoir reçu le valat del Vaurel, la Ganière
reprend la direction Nord-Sud jusqu'au valat de la
Pignotelle.
Le faisceau des anthracites de Molière occupe le
terroir jusqu'au milieu de "la Côte". Au delà de la
faille de Gagnières, les calcaires argileux du lias
émergent sur le flanc ouest du serre de Sihol.
Les infrastructures associées aux exploitations
minières du puits Thomas, du puits de Lavernède et du
puits Parran, la Gare et la tranchée de la voie
ferrée, la construction des logements ouvriers des
Casernes et des bâtiments administratifs du Château,
ont totalement remodelé le paysage. Il ne reste rien
de ce qui fut le territoire agricole le plus riche de
la communauté.
Aux Barreyrariés, aux Molles, à la Parre ou à la
Coste del Selhé, la vigne partage avec les labours
un sol bien arrosé et correctement ensoleillé. Seuls
les châtaigniers n'apprécient guère le sol houiller.
Aucune construction n'est relevée à l'exception
de quelques bâtiments agricoles à la Sauzède.
Les habitants des Salles possèdent en indivis 1,28
hectares de terres hermes à la Pièce Mégière.
Le grand chemin de Robiac aux Vans suit la Ganière, et
le chemin des Salles à Castilhon traverse le terroir.
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La rive droite sud, le Boudarel
- 47 parcelles : 40,26
hectares (22 %) -
3 livres 16 sols 11 deniers 3/4
pites (16 %) -
1 clède
1 chènevière (7 a) - 0,2 %
1 terre labourive (8 a) - 0,2 %
35 chastanets (13,4 ha) dont 9 cultivés (3,6 ha) et 4
plantades (1,1 ha) - 33,4 %
10 terres hermes (26,7 ha) dont 3 rouvières (10,9 ha)
et 6 bruguières (15,7 ha) - 66,27 %
Pour l'ensemble : 1 % du hortus, 0 % de l'ager, 23 %
de la châtaigneraie, 37 % du saltus
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Du valat de la Conctz à celui de la Combe del
Vert, la troisième boucle de la Ganière (Ouest)
entoure le serre de Vilheseure jusqu'au sud du
Piénabout, puis la plaine du Boudarel jusqu'au
serre de la Pignotelle.
On retrouve la configuration d'alluvions anciennes
dans les parties basses et de schistes gréseux dans
les hauteurs. Au sud, réapparaissent brièvement des
anthracites qui furent exploitées au puits Julien.
Considéré comme inondable, non viabilisé, le
Boudarel ne portait, jusqu'à une époque récente,
aucune habitation. Ce n'est plus le cas et nombreuses
sont les maisons qui occupent les anciennes terres
agricoles.
Les inondations, ou les gelées tardives associées à la
rivière, limitent l'implantation de cultures
délicates. Au Confoulenc, la présence d'une
clède rappelle la belle chataigneraie qui au Gas, à
la Gulhe ou à la Pessette occupait tous les
terrains favorables. Au Gourmaurel, sur les versants
des serres de Vilheseure, de Flour d'Allix et du
Ranc de Folletière poussent des landes de chênes et
de bruyères.
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La rive gauche sud, la Pignotelle
- 48 parcelles : 12,52
hectares (7 %) -
17 sols 2 deniers malhe 1/4 pites (3
%) -
1 habitation (20 m²) avec degrés, four à pain, jasse et basse-cour
2 jardins (3 a), 8 vignes (1,4 ha) dont 6 complantées d'oliviers (1,2 ha) - 1149 %
10 terres (1,7 ha) dont 2 labourives (26 a), 3 prés
(19,5 a) - 14,8 %
8 chastanets (2,6 ha) dont 3 cultivé (47 a) - 20,4
%
17 terres hermes (6,7 ha) dont 6 rouvières (3,1 ha) ,
1 buissière (0,6 ha) et 3 bruguières (1,5 ha ) - 53,5 %
Pour l'ensemble : 11 % du hortus, 4 % de l'ager, 4 %
de la châtaigneraie, 9 % du saltus
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Après le valat de la Pinotelle la quatrième boucle
de la Ganière (Est) entoure le serre du même nom
jusqu'à l'Elzière puis l'étroite plaine alluviale
jusqu'au valat de Poucelière, au pied du serre des
Valences.
Par dessus le faisceau des anthracites de Molières
exploitées au puits Viaduc, on retrouve ça et là des
dépots anthropiques miniers. Au sud du terroir, à côté
des argiles, dolomies et grès du trias, les calcaires
argileux du lias qui apparaissent au dessus de la
faille de Gagnières sont responsables du dépot
colluvial argileux des Granges.
Quelques mas isolés, souvent en bordure de la
D130, peuplent le terroir sur lequel le compoix ne
relevait qu'une habitation aux Granges. Les cultures des
Bouziges, du Couzact et des Granges sont assez
diversifiées mais ce sont surtout les hermas qui
dominent.
Le chemin des Salles à Castilhon coupe, à mi-pente,
les versants des serres de Sihol et des Valences.
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